Sénégal, les routes du courage

Chaque été entre juillet et août, c’est un fléau qui s’abat sur le sénégal des trombes d’eau sans discontinuer , je suis obligé de m’arrêter et d’attendre que l’eau baisse pour repartir les russes ont mal fait et en plus y’a pas d’ennemis quand, il pleut, on ne gagne rien, on n’avance pas, on est tout le temps en retard en plus les caniveaux déborde à cause des ordures que tout le monde jette dans la rue, je vois pas comment, tu peux vivre avec ces saletés là, je sais pas comment même les animaux ne peut pas ne peuvent pas vivre la vie césar tout cela , on la ville de kaolack est comme paralysée avec les pluies et la chaleur arrive les moustiques et les maladies des quartiers entiers se vide hassan s’apprête à quitter sa maison, il est venu récupérer quelques affaires , il a plu sans arrêt de cinq heures du matin à 10 heures du soir tout le quartier s’est retrouvée inondée cela fait quatre ans que, c’est comme ça une dernière prière avant de fuir la ville , je pris ici sur mon lit, c’est l’intention qui compte au sénégal très peu de personnes possèdent une voiture pour quitter la ville une seule solution la gare routière et sa flottille d’épaves roulante toutes alignées comme pour un départ de course taxi brousse et minibus se livrent une concurrence féroce encore plus durant cet exode saisonniers certains ne sont pas près de partir les voyageurs eux ne sont pas au bout de leurs peines la route qu’ils vont affronter et semé d’embûches , elle relie kaolack à la ville de ziguinchor en casamance mini bus et taxis brousse rivalisent de vitesse en prenant tous les risques , il y a tout le temps des accidents, tu roules et d’un coup, tu as une vache qui surgit sur cette route les mécaniques sont mises à rude épreuve , elles le font payer aux chauffeurs bon ça autre obstacle de taille la gambie ce petit pays se dresse comme une barrière au milieu du sénégal pour passer sa frontière les passagers doivent s’armer de patience le sénégal est un pays de sueur rouler de nuit , c’est dangereux, c’est très dur ici la vie se gagne dans l’effort , c’est sa mort à la gare routière de kaolack les minibus sont surnommés cars rapides , c’est plus une intention qu’une réalité cette famille en sait quelque chose , c’est vraiment n’importe quoi n’importe quoi, c’est affreux , on est là depuis 8 heures depuis huit heures du matin le chauffeur lui n’est pas pressé de partir j’attends que l’on me soit plein tout le monde prend son temps pourtant le trajet n’est pas donné 6 euros cela représente deux jours de salaire alors forcément après 4 heures d’attentes certains voyageurs finissent par s’énerve les passagers qui veulent prendre la route rapidement se dirige vers les taxis brousse avec eux les voyageurs sont certains de partir dans l’eure savoir quand, ils arriveront par contre là, c’est une autre affaire difficile, on peut pour bouna le chauffeur chaque trajet est un défi celui d’arriver au plus vite au volant de sa vieille peugeot break, il roule donc comme si la route lui appartenait pas très rassurant pour ses passagers surtout à la vue de ces carcasses tous les jours, il ya des accidents les gens traversent n’importe comment , ils sortent de nulle part, il ya des crashs tout le temps, tu roules et d’un coup, tu as une vache qui surgit au sénégal la vitesse tue plus sûrement que les maladies ici, on roule vraiment sans garde-fou dans tous les sens du terme si, c’est pas bon ça va ça, c’est pour essayer si, tu as des sein des filières quatre jours après son accident adama attend toujours l’arrivée des secours lui et son assistant sont allés se faire recoudre au dispensaire le plus proche en auto-stop depuis, ils sont livrés à eux-mêmes pour aérer les points noirs d’ici à ce que son patron réunissent la somme l’attend risque de s’éterniser pour les naufragés de la route pendant ce temps bouna le taxi avale les km , il est vraiment décidé à arriver en casamance avant la nuit au même moment le minibus quitte enfin la gare routière de kaolack lui aussi court contre la merde mais le voyage est à peine entamée que déjà le moteur montre des signes de fatigue j’ai peur qu’il y ait une fuite , je vais vérifier quelque chose sans se méfier balla soulève le capot paris un geyser d’eau bouillante a jailli du radiateur à défaut de savoir d’où vient le mal , c’est de la médecine d’urgence le chauffeur rafraîchit la bête temple de l’abreuver et repart en croisant les doigts ça chauffe toujours , vous donc rien ne semble étancher la soif du vieux minibus le moteur chauffe toujours et le risque, c’est qu’ils finissent par lâcher le chauffeur est forcé de s’arrêter tous les 10 km pas bon pour la moyenne tout ça non , je vais m’arrêter chez un mécanicien pour trouver un garage dans la brousse bâle a fait un détour l’endroit ne paye pas de mine mais, c’est le repaire d’un véritable marabout de la mécanique un seul coup d’oeil suffit aux guérisseurs pour déterminer le mal le bord de la route certes bloc opératoire, il faut démonter entièrement les freins les passagers se disent qu’ils auraient mieux fait d’emprunter un taxi brousse , c’est dire, tu sais l attente est longue , je reste dans l’us et j’attends l’opération se révèle difficile la rouille a soudé le métal ça, c’est à cause des inondations à force de rouler dans l’eau après quelques arguments frappants les freins finissent par se dégripper quand, ils les remonte, il est 16 heures , ils sont à la moitié de leur trajet entre autant le taxi a consolidé son avance mais, il lui reste un obstacle de taille traversez la gambie et le fleuve du même nom la dernière fois j’ai attendu le bac 12 heures cette longue file de camions n’annonce rien de bon oh le monde la gambie un minuscule pays une bande de terre de 40 km de large au beau milieu du sénégal, il y à bien une route qui contourne l’obstacle mais , elle est interminable et infestée de bons outils alors les sénégalais n’ont pas le choix , il leur faut traverser la gambie en se soumettant aux rackets des gardes frontière attention avec ta caméra si, tu filmes là bas, ils vont arrêter de mettre en prison , tu pourras pas passer cache là les routiers qui ravitaille la casamance sont les premières victimes de cette situation ubuesque avec de petits bacs oh alors, je peux même faire plus moi, je sortir l’argent pour que la voiture soit au niveau des racines, on a obligé d’agir et sans passage quoi au fait incapable de payer le bakchich les passagers de bouna sont condamnées à attendre , c’est d’autant plus rageant que pendant ce temps le minibus a rattrapé son retard et allez savoir pourquoi les minibus ont priorité sur les taxis ici, c’est la gambie arrivé à la frontière le minibus ne fait pas la queue et montent directement sur le bac , c’est peut-être pour cette raison que les sénégalais les surnomme cars rapides à , tu veux trente minutes de traversée quasiment au fil du courant après les mésaventures de la route le fleuve est comme une parenthèse parfois le sénégal ferme sa frontière pour protester contre les droits de passage exorbitants imposé par la granby ce sont toujours les voyageurs qui en font les frais finalement balla le chauffeur du minibus et ses passagers s’en tire plutôt bien , ils n’auront mis que 12 heures pour parcourir les 258 km qui séparent kaolack de ziguinchor », ils ont mis tous les bagages sur mon plat alors que, je leur avais bien dit de faire attention, je ne sais pas si, c’est moi ou un autre qu’il a abîmé mais si, tu veux , tu peux dire que, c’est moi le taxi debout n’arrive cinq heures plus tard comme dans la parabole céleste les premiers sont les derniers sauf qu’ici bas la morale est différente dans la course à la survie que se livrent les sénégalais, il n’y a que des perdants la casamance et pauvres autrefois grenier du sénégal , elle connaît aujourd’hui les pénuries changement climatique mauvaise gestion des sols autant d’explications qui échappe au repiquage de riz tout ce qu’elles savent, c’est que la terre est basse quand, il faut labourer les rizières et que leur village est bien loin de dakar la capitale du sénégal ou de retour demain à 9 heures d’un match à 9 à ramallah mes enfants s’appellent fanta seillier et mariama celui que, je porte et le troisième, je suis sur la fin de ma grossesse une dette qu’elle paye dans la douleur le travail est pénible et puis, il y a beaucoup de moustiques ça me donne de la fièvre et la tâche est énorme pour cette femme enceinte en fin de journée même après 10 heures de travail les femmes trouve encore la force de chahuter la journée pourtant loin d’être fini pour ces travailleuses à la fin de la journée, je suis fatigué mais, je dois encore rentré faire la cuisine puiser de l’eau est aussi faire la vaisselle amis entretient une quinzaine de personnes et pour tout sept familles le riz, c’est l’aliment principal sauf que le riz germa peine aucune récolte à attendre avant des semaines heureusement des marchands ambulants sillonnent les routes enfin quand, il arrive à atteindre les villages ce vieux guerrier à plus d’un demi siècle mais à blaye le chauffeur s’en bat son assistant et s’il a le propriétaire sont plutôt confiants dans leurs vieilles machines diallo , nous allons à badiou et candia la route est longue, c’est dans la brousse la piste sur laquelle se lancent les trois compères ne compte que 60 km mais en cette saison , c’est un ruban bout leur but tenter de rallier attend le marché de luma qui se tient une fois par semaine , on fait la route surtout pour rendre service nos clients vivent très loin des magasins , nous on dessert vraiment les plus isolées et mieux vaut pour eux qu’il n’y ait pas de pépin parce que le service n’est pas vraiment rentable , on fait très peu de marge après une 37 centimes par sac de riz s’ils loupent le marché de luba, ils auront fait le voyage pour rien mais quoi qu’il arrive et même si ça leur fait perdre du temps , il respecte la règle numéro 1 en brousse l’entr’aide ce motard est bloqué avec ses 100 litres d’huile de palme, c’est lourd et vu l’état de la route si, je n’aide pas et , il n’ira pas plus loin cet arrêt improvisé fait aussi le bonheur de ceux qui se rendent au marché à pied, ils vont au marché de louhans , c’est une chance pour eux qu’on soit passé aujourd’hui du coup, on les emmène à peine reparti à blaye sans que son camion penche à droite le pneu crevé, on va changer la route , on a crevé, il faut descendre mais une mauvaise surprise des attend un des écroulements résiste tant pis pour la roue crevée , il faut se dépêcher à tout moment un orage peut rendre la route impraticable , on va tâcher d’aller comme ça jusqu’au village , je vais rouler doucement le camion roule maintenant depuis près de dix heures obligé d’avancer au pas les trois hommes voient le temps leur filer entre les doigts le marché a lieu le lendemain matin et ne sont plus très sûr d’y arriver conduire la nuit, c’est très dur et puis, c’est dangereux , il ya beaucoup d’ornières ça fait souffrir le camion avec son pneu arrière crevé le camion est beaucoup moins manoeuvrable , c’était la crainte de l’équipage planté le camion dans un trou demain matin curieusement, ils sont partis sans pelles creusé à la main la tâche se révèle impossible si la décide de partir à pied chercher de l’aide trois km plus loin enfin une maison mais n’a qu’à me sylla pense qu’il est sorti d’affaires mais cet appel ne leur servira pas à grand chose , c’est maintenant un piège de boue qui se referme sur eux le village de l’oumma et son marché semble inatteignable 300 km plus à l’ouest sur la plage de kafountine au sénégal chacun lutte pour sa survie pour tous ceux qui trouvent la terre trop ingrate la mère et la grande ouverte à condition d’avoir le courage de l’affronter tous les jours, ils sont des centaines à vouloir embarquer sur les pirogues des pêcheurs mais ce matin là très peu acceptent de prendre la mer le temps laisse présager du pire dans l’est plusieurs bons français non ça, c’est la patte j’ai vu des gens qui sont atteints les déchets dès le mois dernier sept marins ne sont pas rentrés et les grandes pirogues en barque près de 20 matelots et peuvent ramener jusqu’à 7 tonnes de poissons souleymane est le plus jeune membre de l’équipage à 14 ans en principe, il n’a pas le droit de travailler , tu vois si ya beaucoup de gens mon père et ma mère sont morts, c’est pour ça que , je vais en mer pour me faire un peu d’argent et de mon petit fan m, c’est dur de partir en main une fois en haute mer pour attirer le poisson les marins chasse le mauvais sort le matin de bonne heure juste après avoir embarqué jeux verts du lait dans la pirogue et retour , je fais ça pour chasser les mauvais esprits à bord seulement deux gilets de sauvetage que les hommes se partagent tour à tour alors encore une fois, il faut faire appel à la magie les marins sont louise le corps d’une potion protectrice fabriqué par un marabout la navigation se fait sans instrument ni gps au jugé et après quatre heures de mer qui tel un oracle le capitaine voit les sardines en réalité lit la surface de l’océan un reflet une ondulation le poisson et la hourre assez déjà dans le filet bien joué là, il ya vraiment du poisson , c’est le moment pour souleymane de prouver sa valeur , il doit se jeter à l’eau et faire le plus de bruit possible avec ses pieds et ses mains afin d’empêcher les sardines de s’échapper du film bakou , il am capcom un autre marin rejoint suleiman si jamais, ils fatiguent, il pourra toujours s’accrocher à son gilet de sauvetage le bruit sert à faire peur aux sardines plus d’une heure qu’ils sont dans l’eau les deux nageurs sont à la limite de leurs forces tout ça pour ça le filet ne contient que quelques sardines à bord de la pirogue , c’est la déception , il faut repartir toujours plus au large l’oeil du capitaine scrutant la surface de l’océan payer à la prise aucun des matelots ne peut se permettre de rentrer bredouille , il de leur côté les camionneurs n’ont pas chômé pour alléger leurs camions, ils ont déchargé tout leur cargaison de riz mais rien n’y a fait mais des pierres, il n’y en a pas beaucoup dans le coin si la part chercher du bois la journée passe et la perspective d’arriver à temps aux marchés s’éloignent , je me sens impuissant et ça m’énerve, je vais pas pouvoir vendre mon lit un autre camion est sûrement déjà arrivé au village , je suis vraiment très embêté les paysans du coin viennent en renfort , ils savent ce qu’ils doivent aux camions qui les a si souvent ravitailler deux heures plus tard le camion arrive au marché mais, il est trop tard les villageois ne les ont pas attendus tout le monde s’est tourné vers la concurrence , je vais essayer devant mon riz un solde de ses clients a bien voulu l’attendre et il n’est pas content j’ai acheté pour nourrir ma famille le riz est cher, il a encore augmenté maintenant le sac est un anneau 50 pour sylla l’addition mais encore plus salée , il a gaspillé deux jours de carburant plus le garagiste à payer pour retirer les crocs coincé une fois sa roue réparer sylla est reparti avec sa cargaison de sacs de riz invendus , c’est la dure loi de la piste celle que connaissent tous les commerçants ambulants à bord de la grande pirogue le sort semble s’acharner sur les pêcheurs huit heures qu’ils sont en mer déjà quatre fois qu’ils larguent les 200 mètres de filets et les remonte à la force des bras sans prendre un seul poisson quatre fois que suleiman se jette à l’eau cette fois la prise est meilleur tout le monde sourit mais la pirogue est loin d’être plein comme ses jours fastes où chacun est assuré de toucher le prix de sa peine aujourd’hui la pêche couvre tout juste les frais du voyage les marins payés à la commission ne toucheront que 3 euros puis un ultime coup du sort vient clôturer cette mauvaise journée , elle a besoin la cote est encore à 20 km passer la nuit en mer à la merci des orages personne ne veut y songer domo de respect de l’autre à l’arrivée le déchargement des tonnes de poissons sur la plage ressemble à une métaphore du quotidien des sénégalais une course entre déshérités des centaines de porter viennent proposer leurs services aux pêcheurs sont des transporteurs chacun sait que la même en australie que ya pas de queue jeu parfois, il ya des accidents parfois , ils versent les poissons et les pêcheurs sont rationnés la règle est simple premier arrivé premier servi donc, c’est la ford empoigne pour quelques centimes même entre pauvres, il ya des degrés les porteurs constituent l’élite les autres ramasse les miettes moitié glaneurs et moitié voleurs j’essaie d’attraper les poissons qui tombe de la pirogue , je les mets dans mon sac, je les attrape un par un des fois ça marche mais d’autres fois non , c’est ça mon boulot, ils sont des dizaines à vouloir récupérer du poisson les pêcheurs tentent de les maintenir derrière une corde la corde ne les arrête pas là mais les deux bien général les voleurs les plus audacieux montre carrément se servir à bord de la pirogue lyonnais de cette économie de la survie chacun s’efforce de garder la tête hors de l’eau quant au poisson pas sûr qu’il arrive très frais à sa destination après avoir marine et des heures dans les pirogues , il est stocké à même la plage sans glace ni chaîne du froid encore faut-il que les camions traversé sans encombre les épreuves que leur promettent les routes sénégalaises .